L'HYPER FOCUS

LE PROCÉDÉ

Méthodologie de l'hyperfocus

Lorsqu’on se trouve en situation de photographie rapprochée, à quelques centimètres du sujet, la zone de netteté (la « profondeur de champ ») est réduite à quelques millimètres, parfois beaucoup moins, notoirement insuffisante pour rendre compte sur un seul cliché de tous les détails du sujet.

Tibicen

Afin de s’affranchir de cette contrainte, la technique consiste à prendre une grande quantité de photos en décalant légèrement l’appareil entre chaque prise (sans modifier la mise au point) de façon à ce que toutes les parties du sujet soient nettes sur au moins un cliché. Cependant, pour les sujets dépassant quelques centimètres, il devient impossible de préserver le cadrage si l’on déplace l’appareil, la seule solution consiste alors à modifier la mise au point.

Malpolon

Des logiciels de traitement permettent ensuite d’extraire les seules zones nettes du lot de photos (plusieurs dizaines pour une seule image finale) et de les compiler en une image unique détériorée.

Assez facile à mettre en œuvre en studio sur des objets inanimés, il en va tout autrement sur le terrain avec des sujets vivants, sans parler des prises de vues subaquatiques. Il faut être alors capable de réaliser toute la série de clichés en quelques secondes tout au plus car si le sujet bouge, il faudra recommencer.

Prise de vue subaquatique

Commence ensuite le travail de restauration des clichés et de retouche. Long et fastidieux, il permet de corriger les nombreux défauts liés aux changements de mise au point et à l'incapacité des logiciels de focus stacking à produire automatiquement des images de qualité.

ÉTHIQUE DU PHOTOGRAPHE NATURALISTE

La quête de la meilleure image possible ne doit pas se faire au détriment du milieu naturel et de ses habitants. Philippe Martin, dont l’éducation à l’environnement est le métier, le sait bien, et c’est dans le plus grand respect de ses sujets qu’il conduit son travail.